Présentation d’Ellinor – formatrice en Suisse

Présentation d’Ellinor – formatrice en Suisse

Félicitations à Ellinor, nouvelle diplomée en symptothermie, éducation menstruelle et fertilité holistique ! Voici son parcours et ce qu’elle souhaite vous partager :

Qui suis-je, Ellinor Dunning, en 2024 et quelles sont mes aspirations ? 

Après quelques années de pérégrinations entre l’Europe et l’Amérique Latine, de formations et d’expériences nouvelles, mon compagnon et moi avons créé une famille. Nous avons donc posé nos valises pour quelques mois, d’abord en Suisse le temps d’accueillir bébé, puis en Belgique le temps pour Alejandro de continuer de se former dans la pédagogie du cirque. 

Oscillant entre le désir de continuer à voguer et celui de faire pousser de profondes racines, nous nous laissons encore le temps de voir ce que pourrait bien nous réserver l’avenir. 

En 2023, j’ai créé « La nature d’Artémis », une entreprise en raison individuelle dont le nom rend hommage à l’archéologie, mon premier métier. Elle regroupe ma pratique de formatrice en symptothermie, mon activité d’aromathérapeute et mes accompagnements de femmes par l’organisation et la guidance de cercles. Si mes visions pour ces activités n’ont pas changé, elles se sont affinées. Je souhaite développer une posture professionnelle dans laquelle la transmission de savoirs fonde le cœur de mes démarches. 

Dans le contexte de la symptothermie, il s’agit des savoirs sur son corps et de l’accès à une méthode de gestion de sa fertilité respectueuse de sa terre et de la Terre. 

La création d’espace pour les femmes – et par ce terme j’inclus toutes les personnes qui se reconnaissent sous cette appellation – me semble également être primordial. Chaque cercle me le rappelle : nous avons besoin d’espace d’expression, d’un safe-space où l’échange est possible, où venir se déposer et explorer d’autres façons de vivre nos vies de femmes, d’autres manières de penser nos histoires personnelles et collectives. Enfin, se guérir par les plantes est aussi une manière de vivre que je souhaite incarner et partager. 

Militante à ma manière, je sens l’urgence de changer le rapport sociétal au corps des femmes et à leur cycle. Cette volonté découle de la nécessité à transformer l’histoire contraceptive des femmes, encore trop marquée par l’usage d’hormones de synthèse, la désinformation et l’abus de pouvoir du corps médical et ainsi à déconstruire, à mon échelle, le système patriarcal dans lequel elle s’inscrit. 

Pourquoi suis-je formatrice en symptothermie et que pense-je de ce métier ? 

En commençant la pratique de la symptothermie à 23 ans, j’ai très rapidement saisi l’ampleur de la révolution qui se jouait en moi à travers l’observation de mes cycles – cette méthode a changé la relation à mon corps, à mon cycle et à ma sexualité – mais également la puissance politique de cet acte. S’emparer de son corps, apprendre à le connaître pour quelque chose d’aussi crucial que la contraception est absolument grisant. Cette joie s’est accompagnée pourtant presque simultanément d’une prise de conscience affligeante : celle de la désinformation massive opérée autour de la cyclicité menstruelle et donc non seulement de la santé des femmes mais de leur pouvoir à disposer de leur corps comme elles l’entendent. J’ai vite compris que la symptothermie représentait alors un outil idéal pour changer la donne. C’est donc tout naturellement que j’ai voulu partager cette méthode extraordinaire avec mes proches puis la nécessité de me former comme formatrice est très rapidement devenue une évidence afin de pouvoir transmettre un savoir fiable sur le cycle menstruel au plus grand nombre. Avec l’accompagnement de femmes et de couples, j’ai effectivement pris conscience de l’importance mais aussi de la chance que j’avais : plus qu’une pratique, l’enseignement et la sensibilisation à la symptothermie est devenu une mission et je profite désormais de chaque occasion pour en parler avec les personnes que je côtoie ! 

Regard réflexif sur mon business plan et ma pratique 

Ma vie à bien changé depuis la rédaction de mon business plan en 2022. Mes activités sont encore plus diverses : maman à 100%, archéologue à temps partiel, artiste de jonglerie de feu, aromathérapeute et évidemment formatrice en symptothermie. Mener tous ces projets de front me semble relever de la gymnastique artistique au niveau olympique. Dans ce contexte, lancer mon activité de formatrice se confronte à la fois au défi posé par la multitude des projets en cours, auquel s’ajoute celui de l’année à Bruxelles. 

Pour lors, j’ai encore quelques clientes que je suis à distance et je prévois de proposer des spectacles du cycle en 2025 ainsi que des cercles de femmes en Belgique. Je souhaite profiter de l’élan de la nouvelle année pour mettre l’accent sur ma communication (site internet à terminer et réseaux sociaux à nourrir) ce qui représente un réel défi car j’ai beaucoup de peine à « être connectée ». Tant que cela n’aura pas été fait, je ne serai pas en mesure de développer mon activité au-delà des quelques clientes suivies annuellement (moins de dix). Pour autant, pour des raisons évidentes de manque de ressources temporelles et d’énergie, je ne souhaite pas développer outre mesure mon activité de formatrice qui restera accessoire jusqu’à 2026 ou 2027. Pour le moment, le bouche à oreille porte ses fruits et n’étant pas en mesure de suivre une importante clientèle, cet état de fait me convient. L’aromathérapie restera également une activité ponctuelle. D’ici là, je me concentre sur la reprise de mon travail d’archéologue où de belles opportunités se sont manifestées. Je suis contente également des petites étapes déjà réalisées telles que la production de papillons, de cartes de visite et d’un logo. 

Perspectives

Dès notre retour en Suisse, il est prévu d’exercer dans la région de Bienne, du Seeland et du Jura bernois. Si mes tarifs s’adaptent encore aux personnes selon leurs moyens et qu’il est important à mes yeux de rendre la symptothermie accessible, je parviens désormais à définir des prix qui me semblent corrects. Je souhaite tout de même développer des ateliers en partenariat avec certaines associations et centres culturels qui captent un public plus populaire et qui peuvent bénéficier de soutiens financiers. Je garde également à l’esprit l’idée de créer des cours pour les scolaires, notamment via des organismes tels que la Fondation Santé bernoise. 

Je vois que ma connaissance des huiles essentielles et des hydrolats me permet d’apporter quelques solutions aux maux du cycle et de l’intimité féminine. Je prends conscience que cet apport est très riche et je souhaite continuer à me former dans ce domaine, en herboristerie notamment. Dans cette optique, j’ai entrepris en 2024 une formation en ligne auprès de l’école de doulas féministes Guardianas del Origen (Gardiennes de l’origine) basée à Buenos Aires. La formation intitulée « Curanderas de la Matriz » (Guérisseuses de la matrice) porte sur la voie des curanderas, les guérisseuses traditionnelles en Amérique latine, sur certaines plantes médicinales et processus de guérison (cures, pratiques rituelles), ainsi que sur la matrice et les rôles du cycle menstruel au sein de certaines communautés amérindiennes. 

Je souhaite également établir un lien plus clair, dans ma pratique, entre la méthode symptothermique et l’outil d’empouvoirement qu’elle représente. Je suis ainsi très intéressée à proposer des ateliers sur toutes les phases de la vie cyclée et m’informer en particulier sur la péri-ménopause. Je vais avoir l’opportunité de créer un certain nombre de contenus qui vont dans ce sens pour l’été 2025 : je prévois de donner un cours d’une dizaine d’heures autour de la cyclicité, en partenariat avec une amie doula, dans un festival.

Comment la contacter ?

Instagram: @lanaturedartemis

E-mail: ellinordunning@gmail.com