Etudes de fiabilité
Dans le milieu médical, la fiabilité d’une méthode de contraception se définit par son taux d’échec, soit le nombre de grossesses parmi 100 femmes en 12 mois : l’indice de Pearl.
Il y a deux variantes de ce taux d’échec : l’emploi “idéal”/“théorique” et l’emploi “typique”/“pratique”.
Les méthodes d’auto-observation du cycle (MAO) à double contrôle sont les plus efficaces :
– température au réveil + glaire cervicale
OU
– température au réveil + contrôle du col de l’utérus
Le taux d’échec des méthodes de double contrôle (= indices combinés) est semblable à la pilule et au stérilet en cuivre.
Emploi idéal <1% d’échec – Emploi typique 2% d’échec
Source: OMS. Family Planning: A Global Handbook for Providers.fév. 2018.

Un emploi idéal d’une méthode sympto-thermique implique :
- une formation de qualité
- des partenaires motivés
- une observation des signes de fertilité précise
- des règles d’observation et d’interprétation bien appliquées
- l’autonomie de la femme pour déterminer sa phase fertile et infertile grâce à un encadrement de qualité (généralement 3 à 6 cycles)
Il existe des études universitaires récentes, notamment celle de l’Université de Heidelberg (Frank-Herrmann P, Heil J, Gnoth C, et al. Hum Reprod. 2007).
Cette étude de plus de 900 femmes sur 17 638 cycles démontre un indice de Pearl en usage idéal pour la méthode sympto-thermique Sensiplan® de 0,59% avec l’utilisation d’une méthode de barrière pendant la période fertile (ex. préservatif), et de 0,43% avec l’abstinence pendant la période fertile. Dans l’usage typique, le taux d’échec était de seulement 1,8%.
En résumé, les méthodes sympto-thermiques sont prouvées scientifiquement comme étant aussi fiables que la pilule. La symptothermie est efficace à 98 – 99,57% lorsqu’elle est bien apprise et bien appliquée.
Malheureusement, il existe encore des des médecins ou sites de références médicales notamment en France – choisirsacontraception.fr ou l’HAS – qui citent un taux d’échec de 20 – 25% pour les “méthodes naturelles” ou “l’abstinence périodique”. Ces chiffres mélangent les indices de Pearl des méthodes naturelles désuètes (méthode du calendrier, méthode des températures…) ou moins efficaces (ovulation-Billings) avec les plus fiables (symptothermie, MAMA).
L’autre erreur dans certaines publications “de référence,” est l’omission totale de la symptothermie, alors que des méthodes à contrôle simple sont citées (méthode des températures, Billings), comme par exemple dans la revue française des sages-femmes (Les Dossiers de l’Obstétrique N°466).
A contrario, en Suisse, en Angleterre, en Italie, en Allemagne et au Canada, la symptothermie est enseignée dans certaines facultés/hautes écoles et dans de nombreux centres de planning familial.
Si vous tombez sur une étude qui communique un taux d’échec de plus de 2% pour la symptothermie, n’hésitez pas à nous envoyer un email avec le lien/la référence. Une de nos missions c’est d’éduquer les professionnel.le.s de santé sur la fiabilité de la méthode.
- FSRH Clinical Guidance: Fertility Awareness Methods – June 2015. Royal College of Obstetricians and Gynaecologists, Faculty of Sexual and Reproductive Health.
- Kambic RT, Martin MC; ‘Evaluating client autonomy in natural family planning,’Adv Contracept. 1988 Sep;4(3):221-31 cité dans NFP Teachers’ Training Course, European Institute for Family Life Education,v.1.2017.