Les identités trans – par Adriane et Ronda
A partir de maintenant, chaque story du vendredi de notre page Instagram sera adaptée en article pour le blog !
Avoir une identité de genre, c’est quoi ?
L’identité de genre dépasse la binarité homme/femme qui nous est assignée à la naissance.
Outre les caractéristiques sexuelles biologiques, nous attribuons aussi des aspects culturels et sociaux selon le genre.
Chaque personne possède sa propre identité de genre et sa manière de l’exprimer.
Que signifie être trans ?
Les personnes trans ne s’identifient pas au genre qui leur est assigné à la naissance.
Iels peuvent s’identifier en tant qu’homme ou femme, mais également à plusieurs genres ou à aucun.
Il est important de rappeler que l’identité de genre n’est PAS la même chose que l’orientation sexuelle.
Quelles formes prend la transphobie ?
La transphobie prend différentes formes : violences verbales, physiques, ou encore discriminations directes.
Il y a plusieurs catégories :
- Le mégenrage : Ne pas utiliser les termes adéquats lorsque l’on s’adresse à la personne
- La transphobie ordinaire : Nier le ressenti et l’identité des personnes trans
- La transphobie systémique : lorsque l’accès aux soins et affirmations de genre est rendu difficile par les instances gouvernementales, ou croyance que la transidentité est une « mode » ou une « idéologie »
- La transphobie individuelle : rejet de la personne par sa famille, vouloir la changer
- D’ailleurs, nous rappelons que les thérapies de conversion, qui visent à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne, sont interdites en Suisse, et ce depuis 2020.
De plus, depuis ce 13 mars, la Cour de justice de l’Union européenne affirme qu’aucun État membre n’a le droit d’exiger une intervention médicale pour une reconnaissance légale d’un genre.
Mythes autour des transitions de genre
Des conceptions stéréotypées de ce que sont les transitions de genre circulent. Chaque personne trans a son propre parcours.
- Les personnes trans ne prennent pas forcément des hormones de substitution
- Elles ne font pas toutes recours à des interventions chirurgicales
- Elles n’ont pas forcément un code vestimentaire connoté « masculin » ou « féminin »
Quels liens avec la santé sexuelle ?
Le genre influence fortement l’accès aux soins et donc impacte la santé sexuelle.
Les personnes trans, ne correspondant pas aux normes de genre et/ou de sexualité, subissent des discriminations. Ces dernières, ainsi que la stigmatisation sociétale ont des effets dévastateurs sur la santé globale des personnes trans.
Quels liens avec la fertilité ?
Les représentations dominantes dans les écoles et les manuels de symptothermie sont :
- des femmes cisgenres et blanches
- des couples hétérosexuels
Personnes trans et fertilité
Pour les hommes trans sous testostérone, la fertilité peut être réduite mais elle n’est pas éliminée ! En effet, l’arrêt des règles ne veut pas dire infertilité. Accompagner les hommes trans à bien suivre leur cycle grâce à la symptothermie peut être un outil précieux pour la gestion de leur fertilité.
Les femmes trans n’ont pas de cycle menstruel. Les effets d’une prise d’oestrogènes varient d’une personne à l’autre. Mais il est possible de retrouver une qualité de spermatozoïde si le traitement hormonal est arrêté. Il faut bien sûr prendre en compte ce que cela peut entraîner pour la personne concernée.
Chez Eden Fertilité
Eden Fertilité a comme objectif de cultiver la diversité et l’inclusivité. Depuis 2019, notre certification en symptothermie inclut un cours en études genre et féminisme. Il nous tient à coeur d’accueillir tout le monde avec bienveillance.
Que peut-on faire ?
Il devient indispensable que chacun-e s’informe et respecte le principe d’autodétermination établie par chaque individu sur son propre corps.
- Éviter d’appliquer de force les normes dominantes ou d’essayer de deviner l’identité des personnes
- Poser des questions ! Demander comment la personne souhaite que l’on s’adresse à elle
- Il existe d’autres pronoms que il et elle, comme iel, souvent utilisé par les personnes non-binaires
- En aucun cas utiliser le deadname (prénom antérieur d’une personne ayant changé en raison de sa transition de genre) de la personne et ne pas le demander non plus
- On ne pose pas non plus de questions liées à l’intimité de la personne ou si elle a eu recours à des opérations chirurgicales
Nos recommandations
Nous vous proposons d’écouter l’épisode 165 – Ali, itinéraire d’un transdad, tiré du podcast Bliss-Stories – Maternité sans filtre. Il raconte le parcours du premier homme trans à avoir donné la vie en France.
Vous pouvez aussi aller écouter les personnes concernées ! L’Association Salin propose des formations pour sensibiliser sur les questions de genre !
Vous pouvez aussi consulter le site de la Fondation Agnodice !
Merci pour votre lecture !
Sources :
Santé sexuelle Suisse. (s.d.). Personnes trans. Accès : https://aids.ch/fr/savoir/themes/personnes-trans/
TGNS. (s.d.). Santé sexuelle pour les personnes trans. Accès : https://www.tgns.ch/fr/information-2/sante-sexuelle/
Gapianne (Page Instagram). (31.03.2024). « Journée Internationale de la visibilité transgenre ». Accès : https://www.instagram.com/p/C5Lgh1ar5BD/?hl=fr&img_index=1
Association Salin. (2023). Formation en diversité et inclusion. Accès : https://www.associationsalin.ch/
Fondation Agnodice. (s.d.). Accès : https://agnodice.ch/
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