Le SPM et le TDPM – par Adriane et Ronda
À partir de maintenant, chaque story du mardi de notre page Instagram sera adaptée en article pour le blog !
Aujourd’hui, nous abordons le sujet du SPM et le TDPM.
C’est quoi le SPM ?
Le SPM c’est une combinaison de symptômes qui apparaissent quelques jours avant les règles.
Ils peuvent être psychiques, comme irritation dépressive, changements d’humeur, anxiété, manque d’intérêt, difficulté de concentration.
Ils peuvent être physiques, comme maux de tête, tension dans les seins, ballonnements.
Quelles sont les causes ?
Les causes ou les facteurs favorisant peuvent être :
- Une réponse anormale à divers changements hormonaux entraînés par le cycle menstruel, comme l’hypoglycémie, modifications du métabolisme glucidique, fluctuations des taux d’oestrogènes circulants et de progestérone, réponse anormale aux oestrogènes et à la progestérone.
- Une disposition génétique est aussi possible.
- Une carence en sérotonine ou en calcium et magnésium peut en être également la cause.
Observation :
Il est nécessaire de faire une anamnèse complète. Il est conseillé que la personne note tous ses symptômes.
Pour que le diagnostic soit confirmé, les symptômes doivent apparaître pendant la phase lutéale et disparaître à l’arrivée des règles.
Il est parfois difficile de diagnostiquer un SPM car il peut être associé à d’autres troubles.
Les symptômes du TDPM sont comparables en sévérité, mais pas en durée, à une dépression majeure, avec une forte altération de la capacité de fonctionner socialement.
Il est généralement demandé à la personne de noter tous ses symptômes sur au moins 2 cycles afin de confirmer le diagnostic.
C’est quoi le TDPM ?
On parle plus souvent du SPM (syndrome prémenstruel) et moins du TDPM, le trouble dysphorique prémenstruel.
Le TDPM est une forme sévère du SPM, avec principalement des symptômes psychiatriques survenant durant la dernière semaine de la phase lutéale et s’améliorant au début de la phase folliculaire.
Les principaux symptômes sont :
- Une humeur dépressive
- Une anxiété et une labilité émotionnelle marquées
- Une perte d’intérêts pour les activités de la vie quotidienne
Le TDPM se différencie du SPM par sa configuration de symptômes spécifiques, leur sévérité et l’altération du fonctionnement qui en résulte.
Chez Eden Fertilité :
Voici comment nous évaluons les potentielles causes d’un SPM ou du TDPM grâce à la pratique de la symptothermie :
1) Analyse précise des phases du cycle menstruel
2) Évaluation de l’hygiène de vie (alimentation, sommeil, niveau de stress, activité physique, etc.)
Nous approchons la fertilité dans une perspective holistique. Nos accompagnements peuvent aider à déterminer s’il y a des symptômes de SPM ou TDPM. Nous fournissons également des conseils de base sur l’hygiène de vie, afin de soulager les symptômes.
L’activité physique : l’exercice physique entraîne l’augmentation de bêta-endorphines qui aident à l’amélioration de l’humeur.
Modification du régime alimentaire : la réduction d’aliments chargés en sel et sucres rapides, ainsi que le café et l’alcool, aident au traitement du TDPM et du SPM. Le magnésium et le calcium se sont montrés également utiles dans la régulation des symptômes psychiques et les douleurs abdominales.
Prise en charge psychiatrique : Il peut toujours être utile d’avoir un suivi psychologique. Notamment lors de période de gros stress qui peut augmenter fortement les symptômes.
Si tout cela ne saurait suffire, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, autrement appelés anti-dépresseurs, s’avèrent également efficaces et peuvent aussi être pris que pendant la phase lutéale. A discuter avec son médecin car c’est au cas par cas.
Dans certaines situations, on peut même aller jusqu’à avoir des idées noires et des pensées suicidaire. Dans ces cas-là, il faut contacter les professionnel-les pour une prise en charge rapide.
La Main Tendue au 143
Pour la France, le 31 14
Pour la Belgique, le 0800 32 123
Qui est concerné ?
Un pourcentage variable de personnes menstruées serait concerné : environ 20 à 40% des personnes menstruées en âge de procréer seraient atteintes du SPM.
Parmi ces chiffres, environ 5 à 8% présenteraient un syndrome sévère (TDPM) avec une perturbation grave de tous les aspects de la vie quotidienne.
A retenir : le SPM et le TDPM, ou toutes douleurs de règles, ne sont PAS des états à normaliser !
Conclusion
Une fois que le diagnostic, la sévérité des symptômes et leurs effets sur la vie de la personne concernée sont posés, il est important de mettre en place un plan thérapeutique adapté. Chaque étape de ce plan doit être discuté et validé par la personne atteinte.
Bien que ce trouble soit difficile à traiter, des solutions existent et se sont démontrées efficaces.
Nos recommandations
Nous vous conseillons de noter tous vos symptômes sur votre cyclographe, dans l’onglet perturbations. Pensez également à noter vos consommations de caféine et d’alcool, ainsi que votre sommeil.
Nous vous proposons le podcast Dingues et son épisode sur le TDPM, qui pose les bases et donne des solutions !
Vous vous conseillons également le livre de Lara Briden : Régénérez votre cycle menstruel, disponible sur nos boutiques Suisse et France !
Nous vous invitions également à suivre le compte Instagram @tdpmetmoi
Merci pour votre lecture !
Sources :
Bianchi-Demicheli, F. (2005), Le trouble dysphorique prémenstruel : diagnostic et stratégie thérapeutique, Rev Med Suisse, 2, no. 052, 393–399. https://doi.org/10.53738/REVMED.2006.2.52.0393
CHUV. (2018). Syndrome prémenstruel. Accès : https://www.chuv.ch/fr/fertilite/umr-home/consultations-specialisees/troubles-du-cycle/syndrome-premenstruel
Add Comment