Le SOPK – par Adriane et Ronda
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Le 28 mai marque la journée internationale d’action pour la santé des femmes.
Historiquement, l’accès aux soins a été érigé au travers d’un modèle masculin, appliqué à l’ensemble de la population. Les différences de genre démontrent que ce modèle ne permet pas aux femmes* d’avoir accès aux soins dont elles ont besoin, notamment en santé sexuelle.
*Prend en compte les personnes non cis (personnes trans et non binaires)
En l’honneur de cette journée internationale d’action pour la santé des femmes, nous avons choisi d’aborder la thématique du SOPK.
C’est quoi, le SOPK ?
Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie chronique liée à un déséquilibre hormonal. Il concerne plus d’1 personne menstruée sur 7.
Le nom SOPK provient de l’aspect kystiques des ovaires observés lors d’une échographie pelvienne.
L’irrégularité des cycles ou l’anovulation peut engendrer une difficulté à concevoir si la personne n’observe pas ses cycles et sa fertilité.
Voici ce que nous dit l’Organisation Mondiale de la Santé :
- Jusqu’à 70% des personnes touchées ne sont pas diagnostiquées dans le monde
- Le SOPK cause une variété de problèmes de santé à long terme qui ont une incidence sur le bien-être physique et émotionnel
- C’est une maladie incurable et chronique. Les symptômes peuvent être améliorés par des médicaments ou changements de l’hygiène de vie
- Les causes du SOPK sont multifactorielles, pouvant inclure des facteurs génétiques ou de l’hyperinsulinémie
L’OMS précise que « la prévalence du SOPK est plus élevée chez certaines appartenances ethniques et ces groupes connaissent souvent davantage de complications, en particulier liées au métabolisme. » De plus, « les effets biologiques et psychologiques du SOPK, en particulier ceux liés à l’obésité, à l’image du corps et à l’infertilité, peuvent entraîner des problèmes de santé mentale et une stigmatisation sociale. »
Les symptômes
Les symptômes varient d’une personne à l’autre et peuvent changer au fil du temps. En effet, d’autres peuvent se manifester sans qu’un déclencheur soit déterminé. Les symptômes les plus fréquents sont :
- Des cycles irréguliers et longs
- Infertilité
- Acné ou une peau grasse
- Pilosité excessive sur le visage ou sur le corps
- Prise de poids
- Chute de cheveux
Le SOPK peut également être à l’origine d’une anxiété ou dépression ainsi que d’une image corporelle négative. Les symptômes comme l’infertilité, l’obésité et la pilosité entraînent une stigmatisation sociale. Ils vont alors impacter tous les domaines de la vie de la personne atteinte, tels que la famille, les relations, le travail et la participation à la vie communautaire.
Diagnostic
Il est important de consulter son médecin. Si la personne suspecte un SOPK, il est recommandé de faire une échographie pelvienne et un bilan hormonal.
L’OMS indique que pour établir un diagnostic de SOPK, il faut au moins 2 des éléments suivants :
- Des signes ou des symptômes d’un taux élevé d’androgènes (pilosité faciale ou corporelle indésirable, perte de cheveux, acné ou taux élevé de testostérone dans le sang) – après avoir exclu d’autres causes ;
- Des menstruations irrégulières ou inexistantes, après exclusion de toute autre cause ; et
- Ovaires à l’aspect kystique
Des bilans sanguins peuvent identifier des changements des niveaux d’hormones, bien que ceux-ci ne soient pas universels. Certaines personnes atteintes du syndrome peuvent donc présenter les taux élevés suivants :
- La testostérone (hormone androgène ovarienne qui va influencer sur la croissance des cheveux)
- L’oestrogène (hormone ovarienne stimulant la croissance de l’endomètre)
- L’hormone lutéinisante (agit sur la production d’hormones par les ovaires et est une hormone très importante pour une ovulation normale)
- L’insuline (intervient dans l’utilisation de l’énergie provenant de notre nourriture)
- L’hormone antimüllérienne (elle mesure le niveau de fertilité des ovaires)
Traitement
Il existe des traitements holistiques pour atténuer les symptômes. Il existe aussi des traitements médicamenteux qui peuvent également être envisagés comme solutions.
Quelques adaptations de l’hygiène de vie, comme la nourriture et le sport, sont aussi encouragés.
La symptothermie comme outil
La pratique de la symptothermie permet une meilleure compréhension du fonctionnement de son corps.
On peut suivre les améliorations d’un cycle à l’autre, par exemple sous alimentation adaptée.
On peut apprendre à évaluer la régularité et la qualité des ovulations et repérer des anomalies hormonales récurrentes.
Nos recommandations
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur le SOPK et/ou si vous êtes concerné-es, nous vous proposons les podcasts suivants :
- SOPK’OI ? Disponible ici
- Les Chroniques du SOPK, disponible ici
Pour celleux qui sont plutôt lectures :
- « Vivre en harmonie avec le SOPK » de Imane Harmonie
- « Le monde à l’ovaire » de Capucine Quemin
Merci pour votre lecture !
Sources :
Organisation Mondiale de la Santé. (s.d.). « Syndrome des ovaires polykystiques ». Accès : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/polycystic-ovary-syndrome#:~:text=Le%20SOPK%20est%20un%20probl%C3%A8me,cas%20ne%20sont%20pas%20diagnostiqu%C3%A9s.
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